Festival de Cannes 2025 — Le Temps des Révélations : Grand Reportage d’un Festival Total!
- L'ÉPOQUE PARIS
- May 24
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Updated: 5 days ago
L'ÉPOQUE - Cannes, mai 2025. Sous les bougainvilliers en fleurs et les vitres teintées des berlines officielles, une rumeur douce et vibrante traversait la Croisette : cette année, le cinéma n’était pas seulement de retour — il était en éveil. Pendant douze jours, notre équipe a tout vu, tout entendu, tout ressenti. Des premières ovations aux silences pesants, des panels secrets dans les suites du Majestic aux dîners flottants sur des yachts constellés de stars.
Ce dossier spécial est plus qu’un compte rendu : c’est une immersion. Une traversée sensorielle dans la 78e édition du Festival de Cannes, où l’élégance, l’engagement, l’émotion et la parole artistique ont réécrit le récit d’un monde en mutation. Bienvenue dans notre reportage total!
24.05.2025 © L’ÉPOQUE
Par Solène Marchand-Lévêque, Éléonore Valmain et Bastien Clerval
REPORTAGE EXCLUSIF

AVANT LE PREMIER COUP DE CLAP
Cannes, 12 mai 2025. - La Croisette s’éveillait avec cette fièvre singulière qu’aucune autre ville au monde ne connaît. Le vent portait l’odeur des lauriers en fleurs et des projecteurs encore muets. Les journalistes arrivaient, les valises griffées s’entrechoquaient sur les dalles du Carlton, les robes haute couture sommeillaient dans les housses de soie.
Les premiers murmures circulaient déjà : Jafar Panahi aurait finalisé son film en cachette ; Nicole Kidman serait attendue pour un dîner confidentiel ; un yacht portant les insignes de Paramount aurait été aperçu au large de Juan-les-Pins. Les signaux faibles du sublime s’annonçaient. Nous y étions. Tous les signes de l’ivresse à venir étaient là.

II. 13 MAI — OUVERTURE : UNE PREMIÈRE NUIT DANS LA LUMIÈRE
La 78ᵉ édition du Festival de Cannes fut ouverte sous les ors du Grand Théâtre Lumière, dans une atmosphère de renaissance contenue. La maîtresse de cérémonie, Juliette Binoche, fidèle à son verbe délicat, inaugura la soirée par un hommage à Agnès Varda, mêlant grâce, mémoire et provocation tendre. Sur scène, le pianiste Alexandre Tharaud exécuta un extrait de Debussy, donnant à la soirée l’allure d’une sonate visuelle.
Le tapis rouge accueillit les premiers éclats de ce que deviendraient douze jours de ballet visuel. Cate Blanchett descendit de sa voiture dans une robe structurée Louis Vuitton, bleu nuit satiné ; Timothée Chalamet, cravate défaites et anneau d’onyx, murmura quelques mots à Léa Seydoux avant de disparaître sous les flashes.
III. 14–16 MAI — LES PREMIÈRES DÉFLAGRATIONS : PANAHI, TRIER, LE SECRET AGENT

It Was Just an Accident (Un simple accident) – Jafar Panahi
Projection du 14 mai — ovation de 9 minutes.
Le film clandestin du réalisateur iranien, projeté en compétition officielle, fut un choc politique et esthétique. Tourné à huis clos dans un appartement de Téhéran, le récit suit un avocat dont le fils disparaît après avoir dénoncé des violences policières. En miroir, le père devient l’ombre même de ce système qu’il pensait affronter. Panahi, invisible à Cannes mais omniprésent par son œuvre, y sculpte une parabole silencieuse sur la disparition du langage.
Notre regard :
Ce film n’a pas seulement été projeté, il a été implémenté dans la conscience de tous. Son minimalisme nous a évoqué Dreyer, mais transposé dans la répression algorithmique d’un monde sans parole. La Palme, déjà, semblait frémir.

Sentimental Value (Valeur sentimentale) – Joachim Trier
Projection du 15 mai — salle comble au Théâtre Debussy.
Trier revient avec un drame où deux sœurs doivent trier les affaires de leur père, réalisateur adulé et controversé. À travers les bobines retrouvées, les souvenirs d’enfance s’entrechoquent à la mémoire publique. La mise en abyme du cinéma comme archive vivante bouleversa la salle.
Notre regard :
Un bijou discret, norvégien dans son spleen, européen dans son intelligence. Trier orchestre l’intime comme une partition de violoncelle : retenue, tension, effondrement.

The Secret Agent (L’Agent secret) – Kleber Mendonça Filho
Projection du 16 mai — présentation par l’équipe en grande tenue.
Wagner Moura incarne un ex-agent infiltré dans une dictature fictive inspirée du Brésil des années 70. Le film, à mi-chemin entre le thriller politique et la fable postmoderne, offre une relecture magistrale des récits d’espionnage : l’ennemi n’est plus l’État, mais l’oubli lui-même.
Notre regard :
Une mise en scène géométrique, presque Kubrickienne par endroits. Mendonça Filho pousse le spectateur à s’interroger sur ce que signifie trahir dans une société où la mémoire est falsifiée.
IV. ÉVÉNEMENTS EXCLUSIFS (I) — YACHTS, DÎNERS ET GLAMOUR EN APESANTEUR
14 MAI - Soirée Paramount – Mission: Impossible sur l’eau
Yacht privé au large de Cannes.
Tom Cruise, présent incognito, surgit lors d’une masterclass au Majestic avant de rejoindre une soirée ultra-privée sur un yacht transformé en base secrète. Champagne millésimé, dress code “noir total”, et un concert live du thème culte signé Lorne Balfe. Une performance pyrotechnique au large ponctua la soirée.
« Ce n’était pas un lancement de film. C’était un opéra flottant sur l’ego, l’adrénaline et l’industrie hollywoodienne. »

16 MAI — Trophée Chopard au Carlton Beach Club : la grâce incarnée
Sous les lanternes ivoire du Carlton Beach Club, à quelques mètres à peine de la mer, s’est tenue l’une des soirées les plus attendues de cette édition 2025 : la remise du Trophée Chopard, récompensant les révélations de l’année.
Mais ce n’est ni la liste d’invités, ni le champagne Ruinart millésimé, ni même les diamants exposés en vitrine qui firent la magie de cette nuit.
C’était Angelina Jolie. Présente en qualité de marraine, vêtue d’une robe de cachemire crème signée Brunello Cucinelli, elle irradiait une sérénité presque irréelle. Sa silhouette fluide semblait glisser entre les palmiers et les convives en silence. Lors de son discours, à la fois sobre et engagé, elle évoqua l’importance du cinéma « comme dernier refuge des identités fragiles ».
Les lauréats de cette édition, Marie Colomb et Finn Bennett, reçurent leurs trophées dans une émotion contenue. Jolie les prit brièvement dans ses bras, comme on transmet une mission plutôt qu’un prix.
« Nous ne vous remettons pas des trophées, mais des torches », murmura-t-elle au jeune acteur.
Notre regard :
Ce n’était pas une soirée mondaine. C’était une transmission rituelle, presque initiatique. Chopard n’avait pas organisé une fête, mais un serment sous la lune.
V. 17–20 MAI — ENTRE LUMIÈRE ET IDÉES : QUAND LE CINÉMA S’ÉLÈVE AU-DESSUS DU FESTIVAL

17 MAI — Femmes en lumière : le matin du sens
Le soleil caressait la Croisette d’un or laiteux quand, au Ciro’s, en retrait du tumulte des projections, une assemblée rare s’est réunie : le Breakfast Salon coorganisé par Women in Film et Vogue100. C’était l’élégance du matin dans ce qu’elle a de plus politique.
En robes ivoire et tailleurs minimalistes, une trentaine de femmes — productrices, mécènes, réalisatrices, penseuses — ont échangé sur le pouvoir des récits et le rôle des femmes dans la reconfiguration du langage cinématographique.
« Les récits ne manquent pas de femmes. Ils manquent de perspectives féminines sur les récits », lança Leah Chen Baker, productrice du percutant The President’s Cake.
La productrice nigériane Funmbi Ogunbanwo ajouta : « Ce que nous appelons cinéma mondial est encore trop souvent un miroir dressé par le Nord sur le Sud. »
Notre regard :
Ce matin-là, il n’y eut ni spot ni photocall. Mais tout y était : l’intelligence nue, la vérité des voix, la beauté d’une révolution douce.

18 MAI — Nicole Kidman couronne une décennie de Women in Motion
Sous la voûte de pierre de la place de la Castre, l’actrice australienne Nicole Kidman reçut le dixième prix Women in Motion, remis par Kering. Avant la remise, une conversation brillante et mesurée avec la journaliste Angelique Jackson permit de retracer la trajectoire d’une femme ayant incarné toutes les blessures, toutes les métamorphoses, et tous les silences du féminin au cinéma.
« Être actrice, c’est parfois apprendre à habiter un corps que la société juge… jusqu’à ce que vous le redessiniez de l’intérieur. »
Notre regard :
Une cérémonie d’une dignité inouïe, sans artifice. Loin de la mécanique promotionnelle, un acte de reconnaissance presque liturgique.
18–21 MAI — SFC | Rendez-vous Industry : l’avenir en format court
Le Palais des Festivals accueillait, ces jours-là, les voix du futur dans une série de talks et panels autour du court métrage, avec la SFC | Rendez-vous Industry. Réalisateurs émergents, distributeurs indépendants, monteurs audacieux — le tout concentré dans un bouillonnement d’idées.
Nous avons assisté à la masterclass de Marion Mathieus, qui présentait les structures circulaires de son court Respirer l’angle. Plus loin, une table ronde sur les stratégies de diffusion hors festivals fut ponctuée d’une réflexion du distributeur tchèque Pavel Zelenka :
« Le court métrage est à la fiction ce que la poésie est au roman : un endroit dangereux où les conventions échouent. »

19 MAI — AI for Talent Summit : quand l’algorithme frôle l’auteur
Sur la Plage des Palmes, dans une ambiance épurée de parasols blancs et de bouteilles d’eau en verre, se tenait le AI for Talent Summit, moment de bascule pour le festival.
Des experts de Los Angeles, Tokyo, Tel Aviv et Berlin débattirent du rôle croissant de l’intelligence artificielle dans le casting, le montage, et même l’écriture des scénarios.
« L’algorithme peut détecter le rythme narratif… mais pas le frisson d’un silence », osa dire la scénariste belge Maïté Dekker, recevant une salve d’applaudissements.
Notre regard :
Un moment fascinant, à la lisière de l’éthique et du vertige. L’IA n’est pas un auteur, mais elle commence à parler comme lui. Et cela suffit à inquiéter.

20 MAI — Better World Fund Forum : l’Inde comme miroir
Sous la coupole dorée du Carlton, le Better World Fund Forum consacra sa journée à la culture indienne. Dans les salons chargés d’histoire, entre saris en mousseline d’or, parfums de cardamome et ragas joués en direct, on célébra un cinéma du lien, du soin, de la mémoire. L’Inde fut ce jour-là miroir de toutes les contradictions : foisonnement artistique et défis sociétaux, spiritualité et marketing, rites sacrés et tapis rouges.
Mais le sommet du jour fut ailleurs : dans le silence suspendu de la masterclass de Guila Clara Kessous, Artiste pour la Paix de l’UNESCO, sur les droits des femmes, l’éducation et ce qu’elle nomme « diplomatie narrative ».
« Ce que nous appelons paix est souvent le silence des invisibles », dit-elle, avec la précision d’une épigraphe gravée sur la peau du monde.
Plus tard dans la soirée, une surprise attendait les invités : la remise d’un prix spécial à Kevin Spacey, honoré pour sa carrière dans le théâtre et le cinéma. L’acteur, silhouette assombrie par les années d’exil médiatique, prononça un discours incisif et mesuré, citant Dalton Trumbo, évoquant la « justice parallèle » et la solitude publique de l’artiste mis en cause.
« Je suis toujours debout » Une phrase nue, qui fendit la salle comme une ligne de fracture.
Notre regard :
Le geste du Better World Fund n’était pas sans risque. Il avait le goût amer d’un pardon social sans procès, d’une réintégration sans consensus. Et pourtant… il posait une question qu’aucun autre événement n’avait osé articuler. Un artiste peut-il se redresser sans effacer ce qui l’accuse ?
Le festival est fait aussi de ces moments ambigus, où l’on célèbre en tremblant.
Cette nuit-là, entre la spiritualité indienne, les mots de Kessous et l’ombre portée de Spacey, Cannes s’est souvenu qu’il est, parfois, le théâtre de nos contradictions les plus humaines.
VI. FILMS EN LUMIÈRE — LES ŒUVRES QUI ONT LAISSÉ UNE TRACE
Jeunes Mères – Jean-Pierre et Luc Dardenne
Prix du Scénario – 19 mai
Dans ce récit dépouillé et percutant, les Dardenne racontent la solidarité de jeunes mères adolescentes dans une banlieue belge où la maternité est à la fois fardeau et résistance. Peu de musique, beaucoup de regards. Des mains qui lavent, nourrissent, protègent.
« Le scénario est un tissu d’ombres. Et ces ombres étaient les leurs. » — Raphaël Mazières
La Petite Dernière – Hafsia Herzi
Prix d’interprétation féminine + Queer Palm – 20 mai
Porté par une Nadia Melliti bouleversante, ce film semi-autobiographique raconte l’histoire d’une adolescente marseillaise d’origine tunisienne, aux prises avec la foi, l’amour et l’identité queer. C’est un cri muet, filmé dans les interstices du réel.
Biographie express : Nadia Melliti
Actrice autodidacte, repérée sur Instagram par Hafsia Herzi, elle a 23 ans. Elle dit :
« Je n’ai jamais joué. J’ai juste repris ma voix que j’avais oubliée. »
The President’s Cake – Hasan Hadi
Caméra d’or – 21 mai
Comédie satirique irakienne où un pâtissier devient par erreur le confident du Président. Burlesque, mais acéré. Le décor : une Bagdad fantasmée, entre palais en ruine et rues labyrinthiques. La mise en scène évoque le Kaurismäki du Moyen-Orient.
« Derrière chaque crème chantilly, un secret d’État. »
Biographie express : Hasan Hadi
Réalisateur né à Mossoul, ancien réfugié en Turquie, formé à l’école de cinéma de Téhéran. The President’s Cake est son premier long-métrage.
VII. ÉVÉNEMENTS EXCLUSIFS (II) — LE RITUEL CHOPARD
20 MAI — Croisière Chopard : l’élégance flottante
Dans le port ancien de Cannes, à l’abri des regards indiscrets, le yacht RH3 attendait, silhouette sobre et élégante, contrastant avec les superyachts ostentatoires voisins. À son bord, Caroline Scheufele, co-présidente et directrice artistique de Chopard, accueillait une poignée d’invités triés sur le volet, parmi lesquels des membres de Vogue100 et des figures influentes du monde de la mode et du cinéma .
L’intérieur du RH3, conçu avec un minimalisme raffiné, offrait un cadre idéal pour cette croisière au champagne. Les murs en chêne blanchi, les sièges en cuir caramel et les banquettes en velours charbon créaient une atmosphère chaleureuse et sophistiquée. Les vastes fenêtres encadraient la Côte d’Azur comme un tableau vivant, ajoutant à la magie de l’instant.
Les conversations allaient bon train, mêlant réflexions sur les films du festival, anecdotes d’atelier et discussions sur l’avenir du luxe responsable. Le champagne Ruinart coulait discrètement, accompagnant des mets délicats servis avec une élégance sans ostentation.
Notre regard :
Cette croisière incarnait le luxe dans sa forme la plus pure : discret, réfléchi, empreint de sens. Loin des projecteurs, elle offrait un moment de communion entre passionnés, où l’élégance se mesurait à la qualité des échanges et à la sincérité des émotions partagées.

VIII. 21–23 MAI — LE CRÉPUSCULE DES PROJECTIONS : L’ÉBLOUISSEMENT PERSISTANT
21 MAI — Résurrection de Bi Gan
Prix spécial du jury
Le réalisateur chinois Bi Gan signe une œuvre labyrinthique, poétique et métaphysique, où un homme cherche à « ressusciter » la mémoire d’une femme disparue à travers des paysages-temples en ruines. Le temps s’y courbe comme dans Last Year in Marienbad, et chaque plan semble dicté par une main invisible.
Notre regard :
Le film n’a pas besoin de narration : il respire comme un rêve persistant. Bi Gan est un calligraphe du mystère.
22 MAI — La misteriosa mirada del flamenco – Diego Céspedes
Prix Un Certain Regard
Fresque lente et envoûtante tournée en Andalousie, ce film raconte la vie d’un garçon sourd qui découvre qu’il peut « entendre » la danse du flamenco à travers les vibrations du sol. Mystique, ethnographique, presque sacré.
« Une œuvre chorégraphique au rythme de la terre. »
Céspedes offre un cinéma sensoriel, tellurique, ancré dans l’invisible.
22 MAI — I’m Glad You’re Dead Now – Tawfeek Barhom
Palme d’or du court-métrage
Un adolescent palestinien lit la lettre d’un ami disparu. Voix off, silences, visages cadrés dans l’ombre : l’œuvre fait l’effet d’un gémissement silencieux. Court mais inoubliable.
Notre regard :
Certains courts métrages contiennent plus de vie que les longs. Celui-ci contient une génération entière.
23 MAI — Sound of Falling – Mascha Schilinski
Prix du jury ex æquo
Poème visuel allemand sur la chute au ralenti d’une femme atteinte d’amnésie psychogène. L’image est glacée, la mise en scène hypnotique. Le silence est plus fort que les mots.
Notre regard :
Une œuvre qui ne cherche pas à plaire, mais à déranger. Ce n’est pas un film, c’est une dérive.

IX. 24 MAI — CLÔTURE DU FESTIVAL DE CANNES 2025 : UNE NUIT D’ÉCLAT ET DE SILENCES
La cérémonie de clôture fut, cette année, traversée d’un moment d’ombre : une panne de courant majeure, d’une durée de près de deux heures, a interrompu le direct. Les rumeurs parlaient de sabotage, d’acte politique. Mais ce fut peut-être simplement la poésie du réel qui s’invita dans le protocole.
Lorsque les lumières sont revenues, la scène brillait d’une tension nouvelle.
La Palme d’or fut remise, à l’unanimité du jury, à Jafar Panahi pour It Was Just an Accident.
Le prix fut reçu en son nom par son fils, Panah Panahi, les larmes aux yeux, dans un silence solennel.
« Il a tourné dans le silence. Il a parlé sans permission. Et pourtant, il nous a tous entendus. » — Juliette Binoche
La cérémonie se conclut avec une interprétation a cappella de Bella ciao par l’actrice Golshifteh Farahani, dédiée « aux cinéastes que l’on empêche de filmer ».
X. PALMARÈS COMPLET
Palme d’or
It Was Just an Accident (Un simple accident) – Jafar Panahi (Iran).
Thriller politique clandestin sur la disparition d’un jeune militant.
Grand Prix
Sentimental Value (Valeur sentimentale) – Joachim Trier (Norvège).
Drame familial sur la mémoire, l’héritage et les non-dits.
Prix du Jury (ex æquo)
Sirât – Oliver Laxe (Espagne).
Road movie spirituel dans le désert.
Sound of Falling – Mascha Schilinski (Allemagne).
Drame psychologique sur la perte de l’identité.
Prix de la mise en scène
Kleber Mendonça Filho – The Secret Agent (L’Agent secret) – Brésil.
Prix d’interprétation féminine
Nadia Melliti – La Petite Dernière (The Little Sister) – France.
Prix d’interprétation masculine
Wagner Moura – The Secret Agent – Brésil.
Prix du scénario
Jean-Pierre et Luc Dardenne – Jeunes Mères (Young Mothers) – Belgique.
Prix spécial du jury
Résurrection – Bi Gan – Chine.
Caméra d’or
The President’s Cake – Hasan Hadi – Irak.
Prix Un Certain Regard
La misteriosa mirada del flamenco – Diego Céspedes – Chili.
Palme d’or du court-métrage
I’m Glad You’re Dead Now – Tawfeek Barhom – Palestine.
L’Œil d’or (documentaire)
Imago – Déni Oumar Pitsaev – Russie.
Queer Palm
La Petite Dernière – Hafsia Herzi – France.
Trophée Chopard – Révélations
Marie Colomb (France).
Finn Bennett (Irlande).
XI. RÉFLEXIONS FINALES — LE FESTIVAL TOTAL
Cette 78ᵉ édition du Festival de Cannes fut une œuvre totale : cinéma, conscience, élégance, subversion. Elle a montré que le septième art n’est pas seulement un miroir — il est un scalpel, un mantra, un rêve éveillé.
Nous, journalistes de L’ÉPOQUE, avons tout vu. Les premières et les silences, les regards derrière les projecteurs et les pleurs en coulisses, les robes couture et les regards militants. Et nous avons compris :
Le cinéma n’est pas une industrie. C’est une nécessité.
Article rédigé par :
Solène Marchand-Lévêque, Éléonore Valmain et Bastien Clerval
ÉQUIPE SPÉCIALE DE L’ÉPOQUE — CANNES 2025