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L’ÉPOQUE : 180 ans d’une revue universelle et libre !

Updated: Oct 27

De 1845 à 2025 : une odyssée de vérité, de résistance et d’indépendance.


L'ÉPOQUE - Il y a des dates qui ne relèvent plus du simple calendrier : elles s’imposent comme des jalons de civilisation. Le 1ᵉʳ octobre 2025, L’ÉPOQUE, née à Paris en 1845, a célébré cent quatre-vingts ans d’existence. Fondée comme journal, elle s’est transformée au fil du temps en une revue d’exception, à la fois gardienne des mémoires, phare de la pensée et éclaireuse des siècles. Cent quatre-vingts ans de combats, de plumes insurgées, de pressions impériales et de résistances farouches ; cent quatre-vingts ans de vérités dites quand il eût été plus simple de se taire. Depuis son enseigne originelle, conservée au Musée Carnavalet, jusqu’à ses éditions internationales actuelles, L’ÉPOQUE a traversé empires, dictatures et révolutions, toujours fidèle à son idéal : être une revue complète et universelle, libre et incorruptible. Ni les censures, ni les sabotages, ni les menaces n’ont pu réduire sa voix. Aujourd’hui, à l’aube de son troisième siècle, elle demeure plus que jamais ce qu’elle fut dès le premier jour : une conscience indépendante, un lieu de vérité, un flambeau d’esprit critique face à toutes les ombres.


01.10.2025 © L'ÉPOQUE PARIS


Par la Rédaction

L'Époque magazine

1845 : La naissance d’un idéal


Paris, 1ᵉʳ octobre 1845. Dans le cœur vibrant de la capitale, au 3 rue du Coq Héron, apparaît une nouvelle voix. Sous le patronage de François Guizot, un journal s’affiche fièrement : L’ÉPOQUE.


François Guizot fonde L'ÉPOQUE le 1er octobre 1845 © L'ÉPOQUE.
François Guizot fonde L'ÉPOQUE le 1er octobre 1845 © L'ÉPOQUE.

Sa devise est claire, sculptée même dans le bois :

« L’ÉPOQUE – Journal complet et universel – Tous les journaux en un seul ».

Cette enseigne, aujourd’hui exposée au Musée Carnavalet, n’était pas un simple panneau : elle était un manifeste. L’ambition était d’embrasser le monde entier, la politique, la science, les lettres, les arts, la diplomatie, le commerce, et de faire de la revue un miroir universel.


1865 : La renaissance Feydeau et la revue des plumes


En 1865, Ernest Feydeau, écrivain et archéologue, et Jules Giraudeau, rentier éclairé, redonnent à L’ÉPOQUE sa vigueur. Journal du soir, modérée mais intraitable sur la liberté, il attire très vite une rédaction prestigieuse.


Ernest Feydeau © L'ÉPOQUE.
Ernest Feydeau © L'ÉPOQUE.

Une caricature de Gilbert-Martin immortalise cette constellation de plumes entre autres qui ont contribué au succès de L'ÉPOQUE :


Ce n’était pas une rédaction comme les autres : c’était un foyer intellectuel incandescent, où se confrontaient les idées sans compromis, dans un Paris encore dominé par la censure impériale.


L'Époque magazine

L’épreuve impériale : Napoléon III et le sabotage


Mais un journal libre dérange toujours. En 1866, l’Empereur Napoléon III, avec l’appui du général Fleury, finance en sous-main l’acquisition de L’ÉPOQUE par Auguste Dusautoy, son ancien tailleur. Clément Duvernois, journaliste devenu ministre, en prend la direction politique.


L'Époque magazine

Une gravure de Régamey (1883) en donne la satire : Napoléon III en arrière-plan, Dusautoy comme masque, Duvernois tenant la plume.


L’objectif impérial était clair : détourner L’ÉPOQUE de son indépendance. Mais malgré les pressions, les financements biaisés et les manœuvres, le journal conserva son esprit libre. Saboté, oui. Asphyxié, parfois. Mais jamais soumis.


L'Époque magazine
Les deux premiers numéros du quotidien "L'Epoque" lors de sa refondation - 1ère Année n° 1 : mercredi 9 juin 1937 : n° 2 : Jeudi 10 juin 1937, 10 pp. par numéro. Le premier éditorial précise : "La France entière connaît l'essentiel des circonstances dramatiques qui ont amené une nombreuse équipe de journalistes et d'illustres écrivains à se grouper autour de leur ancien directeur et de leur grand ami, Henry Simond, pour continuer la belle tâche entreprise par eux depuis si longtemps". Le numéro s'ouvre sur un article des frères Tharaud : "Un petit café de Beyrouth où l'on découvre qu'il n'est pas facile de satisfaire tout le monde dans le Proche-Orient".‎

1937 : Dire non au Reich


En 1937, sous l’impulsion d’Henry Simond, puis d’Henri de Kérillis, d’André Pironneau et de Raymond Cartier, L’ÉPOQUE prend une position sans équivoque. Conservateur sur certains points, certes, mais d’une audace inégalée dans un domaine : sa dénonciation du nazisme.


L'Époque magazine

Alors que la majorité des journaux français, et même européens, oscillent entre complaisance et silence, L’ÉPOQUE ose l’impensable : c'est le premier journal au monde à qualifier Adolf Hitler de criminel, et cela en première page.


Un acte de courage absolu. Un geste éditorial qui, à lui seul, inscrit le journal dans l’histoire universelle du journalisme.


© L'ÉPOQUE.
© L'ÉPOQUE.

Là où d’autres minimisent, excusent ou se taisent, L’ÉPOQUE expose, accuse, prophétise. Il voit dans Hitler non un homme d’État mais un criminel en puissance, et annonce que l’Europe entière sera entraînée dans la tragédie si elle ferme les yeux.


Cette position radicale lui valut l’isolement, la pression, le sabotage. Mais elle fit de lui un journal d’exception, une voix qui avait eu le courage de dire la vérité nue quand personne n’osait encore.


Figures et héritage intellectuel


Parmi les grandes plumes du passé qui ont nourri L’ÉPOQUE, certaines résonnent comme des monuments de la littérature et du journalisme français:


• Honoré Balzac, dit de Balzac (1799 - 1850), maître du réalisme et analyste implacable de la société française, fit de son regard critique un instrument littéraire et journalistique qui marqua profondément L’ÉPOQUE. Son génie consistait à dévoiler, sous les apparences du quotidien, les mécanismes invisibles du pouvoir, de l’argent et des passions humaines.


L'Époque magazine
Honoré de Balzac © L'ÉPOQUE.

Dans ses contributions à L'ÉPOQUE, il ne se contenta pas de décrire : il disséqua les structures sociales, dénudant l’hypocrisie, la violence silencieuse des institutions et les ambitions dévorantes des individus. Balzac considérait le journal comme un champ de bataille intellectuel, où l’écrivain devait exercer la même lucidité que dans ses romans.



Par son style incisif, il apporta à L’ÉPOQUE une profondeur nouvelle : celle d’un observateur inlassable qui voyait dans le journalisme une prolongation de sa Comédie humaine. Ses articles, tout comme ses fictions, s’inscrivaient dans une volonté de dresser le grand tableau de son temps, d’éclairer les ombres de la modernité naissante et de rappeler que la littérature, lorsqu’elle s’unit à la presse, devient un outil de transformation sociale.


L'Époque magazine
Victor Hugo© L'ÉPOQUE.

• Victor-Marie Hugo (1802 - 1885), conscience universelle du XIXᵉ siècle, apporta à L'ÉPOQUE la force de son verbe contre la tyrannie et l’injustice. Son engagement ne se limitait pas à la littérature : il fit de sa plume une arme morale et politique, rappelant que l’écrivain, au-delà de ses vers et de ses romans, porte une responsabilité envers la société.


À travers ses interventions dans la revue, Hugo prônait la liberté de l’esprit, la dignité des peuples et l’abolition des injustices. Ses textes, empreints de lyrisme et d’humanité, y résonnaient comme un appel constant à l’émancipation.


Il considérait que la mission de l’écrivain était d’éclairer son temps et de tendre un miroir à la conscience collective. L’ÉPOQUE devint ainsi pour lui une tribune où s’entremêlaient ses visions poétiques et ses combats politiques : défense des opprimés, lutte contre la peine de mort, appel à l’éducation et à la fraternité universelle.


Dans ces pages, Hugo offrait non seulement sa voix d’écrivain, mais aussi son souffle prophétique, celui d’un homme persuadé que les mots pouvaient changer le destin des peuples.


L'ÉPOQUE magazine Paul Foucher
Paul Foucher © L'ÉPOQUE.

• Paul Foucher (1810 - 1875),  dramaturge, critique et journaliste, incarna une figure charnière entre l’héritage du romantisme et l’essor de la presse littéraire au XIXᵉ siècle. Mari de la sœur cadette de Victor Hugo, il fut longtemps perçu comme l’ombre du géant littéraire, mais il sut néanmoins imposer une voix singulière, nourrie de sa propre expérience dramatique et critique.


Proche des cercles hugoliens, il partagea leurs combats esthétiques et contribua à défendre le drame romantique face aux résistances classiques. Ses pièces, jouées sur les scènes parisiennes, portaient l’empreinte d’une époque de bouleversements artistiques, tandis que ses chroniques dans L’ÉPOQUE témoignaient d’une volonté constante de lier la littérature aux réalités de la scène contemporaine.


En journaliste, Foucher sut donner à la revue une tonalité particulière : moins polémique que celle des plumes insurgées, mais plus tournée vers la transmission et l’explication. Sa plume claire, parfois didactique, s’attachait à montrer comment le théâtre pouvait rester un art vivant, populaire et éducatif, fidèle à l’idéal hugolien d’une littérature au service du peuple.


À travers lui, L’ÉPOQUE devint aussi un lieu de continuité familiale et intellectuelle : la présence de Paul Foucher aux côtés de Victor Hugo inscrivait la revue dans la filiation directe du romantisme, tout en l’ouvrant à une approche plus accessible, où la critique se voulait à la fois littéraire, culturelle et pédagogique.


Xavier Eyma © JCPhot.
Xavier Eyma © JCPhot.

• Xavier Eyma (1816 - 1876), romancier, journaliste et voyageur, fut l’une des voix les plus singulières de L’ÉPOQUE, incarnant à la fois la curiosité du monde et l’engagement moral. Antillais d’origine, profondément marqué par les questions coloniales et la mémoire de l’esclavage, il fit de la presse un lieu de plaidoyer contre l’oppression et pour la dignité des peuples.


Ses récits de voyage, nourris de descriptions vivantes et d’observations attentives, ouvraient aux lecteurs parisiens les horizons des Amériques, des Antilles et de l’Océan Indien. Mais ces textes allaient bien au-delà du pittoresque : ils étaient traversés d’une réflexion constante sur l’injustice, l’abolition de l’esclavage et la condition des sociétés coloniales. Eyma utilisait ainsi la littérature et le journalisme comme instruments d’émancipation.


Dans L’ÉPOQUE, il apporta cette dimension rare d’un regard venu d’ailleurs, capable de relier Paris aux grandes questions universelles. Sa plume, à la fois claire et passionnée, mêlait le goût du récit, l’acuité de l’analyse sociale et une indignation sincère face aux abus du pouvoir.


En lui, la revue trouvait non seulement un chroniqueur, mais un témoin du monde moderne, un passeur entre les continents, rappelant que la liberté et la justice ne sont pas des idéaux abstraits mais des combats concrets qui se jouent partout.


Paul Féval © L'ÉPOQUE.
Paul Féval © L'ÉPOQUE.

• Paul Féval (1816 – 1887), Romancier, feuilletoniste et journaliste, Paul Féval fut l’une des plumes les plus fécondes et les plus singulières du XIXᵉ siècle. Né à Rennes, il s’imposa d’abord comme maître du roman d’aventures et du mystère, avec des œuvres devenues classiques telles que Le Bossu (1857), Les Habits noirs (1863) ou La Vampire (1865), où s’entrelacent l’intrigue, la morale et une tension presque gothique.


Mais au-delà du romancier populaire, L’ÉPOQUE révéla un autre visage de Féval : celui du penseur et du polémiste. Dans ses chroniques et articles, il défendit une vision morale de la société, dénonçant le matérialisme, l’ambition politique et les dérives d’une modernité sans repères. Sa plume, vive et pénétrante, oscillait entre ironie et gravité, toujours animée par la conviction que la littérature doit servir la vérité du cœur autant que celle de la raison.


Sa présence dans L’ÉPOQUE illustre l’ouverture intellectuelle de la revue : entre républicains, symbolistes et catholiques sociaux, Féval apporta la dimension spirituelle d’une foi éclairée, cherchant à réconcilier la tradition et le progrès. Il y défendit la dignité de la littérature populaire, affirmant qu’“il n’est pas d’art mineur lorsque l’âme s’y exprime avec sincérité”.


Jusqu’à la fin de sa vie, Paul Féval demeura un conteur moral et un humaniste. Sa collaboration avec L’ÉPOQUE montre combien la revue sut accueillir des voix différentes, unies par une même passion pour la liberté du verbe et la quête du sens.


• Clément Duvernois (1820 - 1899), Journaliste, économiste et homme politique, Clément Duvernois fut l’un des esprits les plus pragmatiques de L’ÉPOQUE. Issu du monde des affaires et des lettres, il incarna cette alliance rare entre la rigueur du raisonnement économique et la sensibilité du verbe. Son parcours, oscillant entre la plume et la tribune, témoigne d’une époque où le journalisme pouvait encore ouvrir la voie à la politique éclairée.


Dans L’ÉPOQUE, Duvernois s’attacha à défendre une vision moderne et rationnelle du progrès. Ses articles traitaient des grandes questions industrielles, financières et sociales du Second Empire : développement des infrastructures, équilibre budgétaire, éducation du peuple par l’économie. Mais derrière le ton analytique transparaissait toujours un idéal : celui d’une société plus juste, où la prospérité ne saurait se construire sans responsabilité morale.


Son style clair, précis et sans emphase contrastait avec les envolées lyriques des écrivains qui l’entouraient. Il apportait à la revue une dimension de réflexion civique, donnant à L’ÉPOQUE la profondeur d’un véritable forum intellectuel où se rencontraient les lettres, les idées et la politique.


Après ses années de journalisme, Duvernois entra dans la vie publique : il devint député de la Seine (1857–1869) puis ministre de l’Agriculture et du Commerce sous Napoléon III. Malgré les contradictions de sa carrière, il conserva le goût du débat libre et de la réforme.


Son passage à L’ÉPOQUE reste le témoignage d’un moment rare où le journalisme français sut allier élégance du style, sérieux de la pensée et foi dans le progrès humain.


Ernest Feydeau ¢ L'ÉPOQUE.
Ernest Feydeau ¢ L'ÉPOQUE.

• Ernest Aimé Feydeau (1821 - 1873), romancier et archéologue, incarna la curiosité savante et l’esprit critique qui marquèrent la renaissance de la revue en 1865. Par sa double vocation, il fit entrer dans L’ÉPOQUE un souffle singulier : celui d’un homme capable de scruter les vestiges du passé avec la rigueur du chercheur, tout en observant les mœurs de son temps avec la pénétration du romancier.


En archéologue passionné, il savait relier les civilisations antiques aux interrogations modernes, montrant combien les pierres muettes et les mythes anciens éclairaient encore les destinées contemporaines. Cette érudition donnait à ses articles une profondeur rare, où la presse devenait un lieu de transmission culturelle autant qu’un espace de débat intellectuel.


Mais Feydeau fut aussi un écrivain critique, au style acéré, qui utilisait la fiction comme le journalisme pour interroger son époque. Ses romans et ses articles se répondaient, tous marqués par une lucidité parfois implacable sur les travers sociaux, les hypocrisies et les illusions du progrès. Il considérait la littérature comme un instrument de vérité et la presse comme un terrain où cette vérité pouvait résonner immédiatement.


Ainsi, en unissant la rigueur de l’érudition, la force de la critique et l’invention romanesque, Ernest Feydeau fit de L’ÉPOQUE un espace intellectuel hybride et vivant, où le savoir, l’imagination et la réflexion sur l’avenir se rejoignaient dans un même élan.


L'Époque magazine
Charles Baudelaire © L'ÉPOQUE.

• Charles Pierre Baudelaire (1821 - 1867), poète visionnaire, publia dans la presse ses chroniques d’art et ses “Salons”, donnant à L’ÉPOQUE et à son temps une voix esthétique et polémique unique. Ses articles n’étaient pas de simples comptes rendus : ils constituaient de véritables manifestes, où la critique se muait en acte poétique et la réflexion artistique en combat spirituel.


Baudelaire introduisit dans les colonnes de L’ÉPOQUE une langue incisive, tour à tour lyrique et tranchante, capable d’élever la peinture ou la poésie au rang d’expérience métaphysique. Il y déployait son regard singulier sur la modernité, cherchant dans les rues, les visages et les œuvres d’art les signes d’un sublime nouveau, à la fois lumineux et corrompu.


Son apport fut double : esthétique, car il fit de la critique un art autonome, et polémique, car il n’hésita jamais à choquer, à provoquer, à s’opposer aux conventions bourgeoises de son siècle. En faisant vibrer la presse de ses jugements fulgurants et de ses visions prophétiques, Baudelaire fit de L’ÉPOQUE un espace où la littérature et la critique s’entrelacent, annonçant déjà les secousses de la modernité littéraire et artistique.


Alfred Assolant © L'ÉPOQUE.
Alfred Assolant © L'ÉPOQUE.

• Alfred Assolant (1827 - 1886), romancier, polémiste et journaliste, Alfred Assolant fit partie de cette génération d’écrivains républicains qui utilisèrent la littérature comme arme de combat moral et politique. Né à Aubusson, en Creuse, formé à l’École normale supérieure, il fut d’abord professeur avant de se consacrer entièrement à l’écriture.


Dans les années 1860, il rejoignit les cercles républicains opposés à l’Empire et collabora à plusieurs journaux d’opinion, dont L’ÉPOQUE, où sa plume incisive et ironique contribua à donner à la revue un ton de défiance éclairée. Il y dénonçait la complaisance des élites, l’injustice sociale et la médiocrité morale de son temps, avec cette verve satirique qui rappelait à la fois Voltaire et Jules Vallès.


Son œuvre la plus célèbre, Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran (1867), fit de lui un auteur populaire : sous le masque du roman d’aventures, il y dissimulait une satire politique et un éloge de la liberté. Ce mélange d’imaginaire et de critique, de fantaisie et de courage, le plaçait au cœur même de l’esprit de L’ÉPOQUE.


Assolant croyait à la puissance éducative du rire : pour lui, “l’humour est une forme d’insoumission”. Ses chroniques comme ses romans cherchaient à rendre le lecteur non seulement diverti, mais éveillé. Il resta toute sa vie fidèle à la République et à la conviction que la plume peut être plus tranchante que l’épée.


Francisque Sarcey © L'ÉPOQUE.
Francisque Sarcey © L'ÉPOQUE.

• Francisque Sarcey (1827 - 1899), critique dramatique incontournable, contribua à en faire une tribune vivante du théâtre et de la vie culturelle parisienne. Sa plume, précise et intransigeante, offrait au public une lecture éclairée des grandes créations scéniques de son temps, transformant chaque représentation en débat intellectuel.


Avec lui, la critique n’était pas un exercice secondaire mais un art majeur, capable d’orienter le goût, d’élever le jugement et de nourrir la conversation publique. Sa chronique dramatique, attendue et parfois redoutée, fit de L’ÉPOQUE un miroir fidèle des évolutions théâtrales, où les succès comme les échecs trouvaient une résonance immédiate.


Mais Sarcey n’était pas seulement un observateur : il était aussi un pédagogue de la scène. Ses textes, empreints de clarté et de rigueur, invitaient le lecteur à réfléchir sur ce que le théâtre devait transmettre : l’émotion, la vérité, mais aussi l’exigence artistique. Dans ses jugements, souvent tranchés, il affirmait que la critique a le devoir d’éclairer, d’enseigner et de provoquer, et non de flatter.


Ainsi, par son autorité et sa constance, Francisque Sarcey fit de L’ÉPOQUE un lieu central du dialogue entre la scène et la société, rappelant que le théâtre, loin d’être un divertissement futile, est l’une des formes les plus profondes de la vie civique et morale.


Jules-Antoine Castagnary dans un portrait d'AugusteBaud Baud-Bovy de 1886.
Jules-Antoine Castagnary dans un portrait d'AugusteBaud Baud-Bovy de 1886.

• Jules-Antoine Castagnary (1830 - 1888), critique d’art majeur du XIXᵉ siècle, fit de la presse un espace décisif pour l’émergence de la modernité artistique. Ami et défenseur de Gustave Courbet, il porta haut les couleurs du réalisme et affirma que « l’art est une manifestation de la démocratie », liant ainsi la création esthétique aux idéaux de liberté, d’égalité et de progrès social.


Dans ses chroniques, publiées dans L’ÉPOQUE et d’autres journaux engagés, Castagnary s’opposa aux académismes figés et soutint les artistes qui cherchaient à peindre la vérité de leur temps. Par sa plume lucide et combative, il donna à la critique d’art la dignité d’une pensée autonome, à la fois politique et poétique.


Sa vision, profondément républicaine, faisait de l’art non un luxe réservé à quelques-uns, mais un langage universel capable d’éduquer, d’élever et d’émanciper le peuple. Grâce à lui, L’ÉPOQUE devint le théâtre d’un dialogue essentiel entre la beauté et la conscience, entre la création et la citoyenneté.


Ainsi, Castagnary inscrivit la revue dans le grand courant des batailles esthétiques et morales de son siècle, rappelant que la liberté de l’artiste est indissociable de celle de l’homme.


L'Époque magazine
Jules Vallès © L'ÉPOQUE.

• Jules Vallès (1832 - 1885), plume insurgée et futur communard, prêta à L’ÉPOQUE la vigueur de sa révolte et la clarté de ses combats. Journaliste intransigeant, il voyait dans la presse non un simple miroir du réel, mais une arme destinée à renverser les injustices et à préparer l’avenir. Ses articles, écrits d’une main nerveuse et passionnée, vibraient de la colère des opprimés et de l’espérance d’un monde nouveau.


Vallès liait constamment son style littéraire à son engagement politique : la netteté de ses phrases, la violence de ses images, l’ironie mordante de ses critiques transformaient la chronique en acte de résistance. À travers L’ÉPOQUE, il affirmait qu’un écrivain ne peut rester neutre face aux souffrances du peuple, il doit choisir son camp, et ce camp est celui des révoltés.


Son apport à la revue fut aussi prophétique : dans ses textes déjà s’annonçait l’esprit de la Commune de Paris, cette insurrection qui, quelques années plus tard, le verrait prendre part aux barricades. Ainsi, L’ÉPOQUE devint pour lui un terrain d’avant-garde, une tribune où les mots préfiguraient les actes, où le journalisme devenait inséparable de l’action révolutionnaire.


Par Vallès, la revue porta dans ses pages la voix des humbles et la rage des insurgés, prouvant que la littérature et la presse pouvaient être à la fois armes de combat, instruments d’éveil et monuments de style.


Jacques Hébrard © L'ÉPOQUE.
Jacques Hébrard © L'ÉPOQUE.

• Jacques Hébrard (1841–1917), journaliste et homme politique, fit ses premières armes dans L’ÉPOQUE, où il affirma très tôt une conception exigeante et morale du journalisme. Issu d’une famille de publicistes illustres, son père, Alphonse Hébrard, fut rédacteur au Temps, et son frère, Adrien Hébrard, en devint plus tard le grand directeur, il incarna cette génération pour laquelle la presse était à la fois un outil de liberté et une école de conscience civique.


Dans L’ÉPOQUE, il signa des chroniques politiques et littéraires au ton mesuré, lucide et républicain. Loin des excès et des polémiques, il prônait un journalisme de raison et de clarté, convaincu que la parole écrite devait instruire sans dominer, éclairer sans contraindre. Pour lui, écrire relevait d’un devoir moral : celui de former des esprits libres et responsables.


Après la chute du Second Empire, Hébrard poursuivit cette vocation dans la grande presse de la Troisième République, avant d’entrer dans la vie publique. Élu sénateur des Établissements français de l’Inde (1882–1891), puis de la Corse (1894–1903), il demeura fidèle aux idéaux de justice, de laïcité et de liberté d’expression qui avaient guidé sa plume.


Ainsi, de L’ÉPOQUE au Sénat, Jacques Hébrard incarna la continuité d’un même esprit : celui d’un homme pour qui la vérité, la modération et le courage civique formaient les plus hautes vertus du verbe.


Émile Louis Fortuné Pessard © L'ÉPOQUE.
Émile Louis Fortuné Pessard © L'ÉPOQUE.

• Émile Louis Fortuné Pessard (1843 - 1917), critique musical, compositeur et journaliste, apporta à L’ÉPOQUE la profondeur d’un regard harmonieux où la musique dialoguait avec la littérature et les idées. Formé au Conservatoire de Paris, lauréat du Grand Prix de Rome, il mit son érudition au service d’une critique vivante et passionnée, soucieuse d’élever le goût du public sans jamais le mépriser.


Ses chroniques alliaient la rigueur du musicologue à la sensibilité du poète : il savait entendre dans une mélodie, une symphonie ou un opéra non seulement une œuvre d’art, mais le reflet d’un temps, d’une société, d’un idéal. Chez lui, la musique devenait un miroir de la civilisation, l’écho des émotions collectives, la respiration morale d’un siècle en mutation.


Dans L’ÉPOQUE, Pessard élargit le champ de la critique, ouvrant la revue à la dimension sonore du monde moderne. Il fit dialoguer Verdi et Wagner, Gounod et Massenet, et sut reconnaître dans la musique la même force d’émancipation que dans la poésie ou le théâtre. Par sa plume élégante et didactique, il rappela que l’art musical est lui aussi une forme de parole, un moyen de comprendre la beauté et le désordre du monde.


Ainsi, la présence d’Émile Pessard fit résonner dans L’ÉPOQUE un souffle nouveau : celui d’une culture totale, où les lettres, les arts visuels et la musique s’unissent pour éclairer la conscience humaine.


Paul Verlaine © L'ÉPOQUE.
Paul Verlaine © L'ÉPOQUE.

• Paul-Marie Verlaine (1844 - 1896), au cœur du bouillonnement littéraire du XIXᵉ siècle, fit entendre ses poèmes et ses articles dans les revues parisiennes, rappelant combien la poésie pouvait dialoguer avec l’actualité. Sa plume, tour à tour fragile et incandescente, offrait à L’ÉPOQUE une musicalité singulière, où l’art des vers rencontrait la chronique du temps présent.


En publiant dans la presse, Verlaine défendait une vision de la poésie comme miroir sensible des transformations sociales et politiques. Ses textes liaient l’intime à l’histoire collective, révélant comment l’émotion et la subjectivité pouvaient nourrir une réflexion sur le monde. Sa voix apportait à L’ÉPOQUE une dimension nouvelle : celle d’une poésie moderne, débarrassée de l’emphase romantique, mais ouverte aux frissons, aux doutes et aux tremblements d’un siècle en mutation.


Toujours en marge, parfois scandaleux, Verlaine sut imposer son regard de poète maudit au sein du débat journalistique, rappelant que l’écrivain n’est jamais étranger à son époque, mais en dialogue permanent avec elle, jusque dans ses blessures les plus intimes.


Paschal Grousset © L'ÉPOQUE.
Paschal Grousset © L'ÉPOQUE.

• Paschal Grousset (1844 - 1909), journaliste républicain et futur déporté, incarna la force d’une parole libre face aux censures et aux exils. Homme de convictions inébranlables, il fit de la presse un instrument de lutte, refusant de plier devant les menaces du pouvoir impérial et les contraintes de la censure.


Ses articles, souvent marqués par une intensité polémique, portaient la voix de l’opposition républicaine : ils dénonçaient l’autoritarisme, défendaient les idéaux de justice et affirmaient le droit inaliénable à l’expression. Grousset considérait que la plume devait avoir la même vigueur qu’un acte politique, et que chaque ligne écrite pouvait être une barricade dressée contre la tyrannie.


Exilé et déporté pour ses engagements, il transforma sa vie elle-même en témoignage : celle d’un écrivain qui paie de sa liberté et de son destin la fidélité à ses idéaux. Dans L’ÉPOQUE, il apporta cette intensité indomptable qui rappelait aux lecteurs que la presse n’était pas un simple lieu de récit, mais un champ de combat pour l’avenir de la démocratie.


Ainsi, par son courage et son verbe tranchant, Paschal Grousset fit de L’ÉPOQUE le reflet des luttes républicaines, un espace où la liberté de penser et d’écrire se défendait au prix le plus fort.


Arthur Rimbaud © L'ÉPOQUE
Arthur Rimbaud © L'ÉPOQUE

• Jean Nicolas Arthur Rimbaud (1854 - 1891), météore incandescent, fit irruption dès l’adolescence dans les journaux et revues, laissant entrevoir, au détour de publications éphémères, la fulgurance de son génie.  Ses vers, portés par une violence visionnaire et une audace sans précédent, bouleversèrent le paysage littéraire parisien, révélant combien la jeunesse pouvait dynamiter les codes établis.


Dans les colonnes de la presse, Rimbaud apparut comme une voix sauvage et neuve, refusant la convenance et l’académisme. Ses poèmes, parfois refusés, parfois publiés à la hâte, témoignaient d’une urgence brûlante : transformer la langue, renverser la poésie, ouvrir des brèches vers l’inconnu. Chaque mot semblait écrit pour détruire et réinventer.


À travers L’ÉPOQUE et d’autres tribunes, c’est le souffle d’un adolescent révolté qui s’imposa, dénonçant les hypocrisies de la société bourgeoise et annonçant les secousses de la modernité. Rimbaud fit de la presse non pas un lieu de simple diffusion, mais un champ d’expérimentation où son génie fulgurant explosa, avant de se taire aussi vite qu’il était apparu.


L'Époque magazine
Jean Cocteau © L'ÉPOQUE.

• Jean Nicolas Cocteau (1889 - 1963), au XXᵉ siècle, y fit entendre son éclat singulier, entre poésie, théâtre et modernité, rappelant que l’indépendance d’esprit n’a pas de siècle et que la liberté se réinvente à chaque époque. Artiste protéiforme, il brouillait volontairement les frontières entre les arts : ses écrits, ses dessins, ses pièces et ses films dialoguaient comme autant de fragments d’une œuvre totale.


Dans L’ÉPOQUE, il apporta cette modernité irréductible qui le caractérisait : une langue à la fois limpide et hermétique, populaire et ésotérique, où chaque mot devenait image, chaque vision une provocation. Par ses textes, Cocteau affirmait que la création ne devait jamais obéir qu’à sa propre loi, et que l’artiste est un “menteur qui dit toujours la vérité”.


Son apport ne fut pas seulement esthétique : il fut aussi moral et intellectuel, rappelant que la presse pouvait être un lieu de rébellion autant que d’invention. En y inscrivant sa voix, Cocteau fit de L’ÉPOQUE un espace de métamorphoses, où l’art classique rencontrait les audaces de l’avant-garde, et où la liberté d’écrire s’ouvrait à l’éternité du présent.


À leurs côtés, une constellation d’écrivains, de critiques et de journalistes fit de L’ÉPOQUE un lieu unique.


Parmi les collaborateurs les plus discrets, Armand Clavaud (1828 - 1890), naturaliste et penseur indépendant, apporta à L’ÉPOQUE une réflexion à la croisée de la science et de la poésie, où la nature devenait un langage spirituel; Charles Glaumont (actif dans les années 1860-1870), journaliste républicain et pamphlétaire, fut l’une des voix combatives de L’ÉPOQUE. Son nom, aujourd’hui presque effacé, figure dans les colonnes de L’ÉPOQUE, témoignage de son engagement pour une presse libre face à la censure impériale; Charles Gonnet, journaliste républicain et chroniqueur des années 1860, fit entendre dans L’ÉPOQUE une voix libre, à la fois lucide et mordante. Son écriture brève et incisive traduisait l’urgence d’une époque en tension, où la presse devenait un instrument de conscience publique autant qu’un acte de résistance morale. Gonnet cultivait l’art du trait vif, mêlant observation sociale et ironie éclairée. Ses textes, ancrés dans les débats politiques et littéraires de son temps, témoignaient d’un esprit indocile, fidèle à l’idée que la parole journalistique devait rester un espace de vérité, d’intelligence et de courage.


En rassemblant ces voix, la revue devint plus qu’une simple publication : un panthéon incomparable, celui des revues qui furent le miroir des combats humains pour la dignité, la vérité et la liberté.


2023 : La renaissance mondiale


Le 31 janvier 2023, sous l’impulsion de la société Nereides de Bourbon Group, L’ÉPOQUE se projette dans le XXIᵉ siècle.


Éditions en France (L'ÉPOQUE PARIS), aux États-Unis (L'ÉPOQUE USA), en Italie (L'ÉPOQUE ITALIA), en Grèce (L'ÉPOQUE GREECE), à Monaco (L'ÉPOQUE MONACO), et depuis septembre 2025 à Hong Kong (L'ÉPOQUE HONG KONG) : la revue devient planétaire.


Pionnière, elle est la première à utiliser la blockchain développée par LutinX pour certifier ses contenus et garantir la vérité des informations.


Avec plus de 85 millions d'abonnés en ligne, L’ÉPOQUE est redevenue une référence universelle.


La ligne contemporaine : une revue indépendante et engagée


Aujourd’hui comme hier, L’ÉPOQUE ne craint pas d’affronter les sujets sensibles. Elle dénonce les gouvernements qui violent les droits humains, s’oppose aux régimes autoritaires, refuse toute compromission.


Elle défend hautement :


  • la liberté d’expression,

  • le droit à l’auto-affirmation de l’identité,

  • la lutte contre toutes les discriminations.


Liberté, égalité, fraternité : longtemps associées à une devise politique, ces valeurs précèdent et dépassent tout régime. Elles ne relèvent pas d’une appartenance idéologique, mais de l’exigence universelle de la civilisation humaine. L’ÉPOQUE ne les brandit pas comme un étendard de circonstance : elle les incarne comme une voix intemporelle, au-dessus des empires comme des républiques, fidèle seulement à la dignité de l’homme et à la vérité.


Être une revue universelle, c’est se tenir au-dessus des régimes, comme une conscience qui accompagne l’histoire sans jamais s’y soumettre.


Le fil rouge : une liberté inaltérable


Depuis 1845, L’ÉPOQUE a affronté l’ombre des empires, les manipulations, les censures, les sabotages. Mais jamais elle n’a été absorbée, jamais elle n’a cédé son âme.


À travers les siècles, elle a prouvé qu’une revue pouvait être attaquée sans jamais être domptée.


La liberté de la presse aujourd’hui : un combat toujours vivant


Si le XIXᵉ siècle fut celui de la censure impériale, et le XXᵉ celui des totalitarismes, le XXIᵉ siècle est celui d’un autre péril : la désinformation de masse.


À l’ère numérique, la vérité elle-même est menacée : fake news, manipulations orchestrées par certains gouvernements, attaques contre les journalistes, instrumentalisation des réseaux sociaux.


Dans ce contexte, L’ÉPOQUE revendique son rôle de vigie.

Grâce à la blockchain, elle garantit l’authenticité de ses contenus. Grâce à son indépendance éditoriale, elle refuse les compromissions financières. Grâce à son réseau international, elle fait dialoguer les cultures pour déjouer les propagandes.


Mais plus encore, L’ÉPOQUE affirme une mission morale : protéger le droit universel à la vérité, défendre la liberté de la presse, donner une voix à ceux que l’on voudrait réduire au silence.


La liberté de la presse n’est pas pour elle un héritage du passé, mais une urgence du présent.

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L'ÉPOQUE : 180 ans et l’avenir


À 180 ans, L’ÉPOQUE n’est pas un monument figé : elle est une promesse vivante.


Promesse qu’il existe une revue capable de résister aux empires, aux dictatures, aux censures, aux manipulations numériques. Promesse qu’au-delà des modes et des époques, elle restera fidèle à son nom : L'ÉPOQUE elle-même, l’esprit du temps, libre et universel. « Le journalisme, c’est publier ce que d’autres voudraient taire. Tout le reste n’est que relations publiques », disait une fois Albert Camus.


Et à cette devise, L’ÉPOQUE ajoute la sienne :


«  Depuis 180 ans, on a voulu nous réduire au silence. L’ÉPOQUE est toujours là : indomptable, immortelle et au service de la liberté  » - Nereides de Bourbon, Directeur de la publication de L'ÉPOQUE.



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