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Sergio Bernal, l’éclat du virtuose : Le spectacle "SER", une transe de flamenco, de danse classique, de grâce et de vertige au Théâtre Alexandre Dumas!

Updated: 6 days ago

L’ÉPOQUE - Dans l’écrin feutré du Théâtre Alexandre Dumas à Saint-Germain-en-Laye, le danseur étoile espagnol Sergio Bernal a offert, ce mardi 6 mai, une performance magistrale avec son spectacle “SER”, captivant un public conquis par la fusion envoûtante du flamenco, du ballet classique et de la danse contemporaine.


10.05.2025 ©️ L’ÉPOQUE PARIS


Par Nereides Antonio Giamundo de Bourbon


© Compagnie de Sergio Bernal.
© Compagnie de Sergio Bernal.

Une mise en scène épurée au service de l’émotion


Dès les premières notes, le spectateur est plongé dans un univers où la sobriété des décors met en lumière l’intensité des mouvements. Les jeux d’ombres et de lumières sculptent l’espace, créant une atmosphère intime propice à l’expression des passions humaines.


Le choix de la scénographie minimaliste n’est en rien une limitation : il s’agit, au contraire, d’une stratégie esthétique redoutablement efficace. Chaque rayon de lumière devient un pinceau qui révèle la tension d’un geste, la courbe d’un bras, la crispation d’un torse. Les ombres portées sur le plateau ajoutent une dimension presque cinématographique à l’ensemble, soulignant l’intériorité dramatique des corps en mouvement.


© Compagnie de Sergio Bernal.
La compagnie de danse de Sergio Bernal - Photographie de © Maria Alperi.

Le plateau, nu ou presque, devient un espace mental où les émotions se matérialisent sans filtres ni artifices. Les costumes, sobres eux aussi, aux teintes sombres ou terreuses, accentuent la puissance expressive de la danse. Rien ne vient distraire l’œil : tout converge vers le langage du corps. Sergio Bernal, maître absolu de cette grammaire viscérale, y évolue comme un funambule sur la corde tendue du silence et du cri.


La lumière ne se contente pas d’éclairer : elle palpite, vibre, accompagne. Elle épouse la respiration des danseurs, souligne la musicalité de leurs gestes, épouse les silences. Elle se fait parfois douce et diffuse, parfois tranchante et brutale, évoquant les contrastes de l’âme humaine, les déchirures et les apaisements.


© Compagnie de Sergio Bernal.
© Compagnie de Sergio Bernal.

Cette mise en scène volontairement dépouillée offre ainsi une place centrale à l’interprète, à sa chair, à sa sueur, à sa vérité. Elle rend visible l’invisible : les émotions enfouies, les conflits intérieurs, les élans d’amour ou de rage qui traversent chaque tableau. Et c’est dans ce dépouillement que naît la magie. Le public, privé de repères scéniques familiers, se retrouve face à l’essentiel : l’homme, sa voix, son corps, et l’art comme nécessité de dire ce qu’on ne saurait formuler autrement.


La scène devient alors un sanctuaire. Et Sergio Bernal, en maître de cérémonie habité, nous y convie non pas pour assister à un spectacle, mais pour vivre une expérience. Une expérience sensorielle, charnelle, profondément humaine.


© Compagnie de Sergio Bernal.
La compagnie de danse de Sergio Bernal - Photographie de © Maria Alperi.

Une symphonie des sens entre danse et musique


Accompagné de musiciens et chanteurs talentueux, Bernal explore les profondeurs de l’âme ibérique. Les rythmes percussifs des talons martelant le sol, les claquements de doigts précis et les envolées lyriques de la guitare dialoguent avec la voix vibrante d’une chanteuse, tissant une toile sonore qui soutient et exalte chaque mouvement. Un moment particulièrement poignant survient lorsque la troupe interprète un morceau de Stromae, la voix du chanteur français résonnant avec une intensité rare, laissant l’auditoire sans voix.


© Compagnie de Sergio Bernal.
Sergio Bernal © Malcolm Levinkind Photography.

“La mort du cygne” : un final bouleversant


En point d’orgue, Sergio Bernal livre une interprétation saisissante de “La mort du cygne”. Ses bras dessinent des arabesques empreintes de douleur et de grâce, son souffle saccadé traduisant la lutte ultime entre la vie et la mort. Chaque geste, chaque regard, chaque silence est chargé d’une émotion brute, palpable, qui traverse la salle et émeut jusqu’aux larmes.


Dans cette ultime séquence, le danseur abandonne toute démonstration technique pour ne laisser place qu’à la vérité nue du sentiment. Il n’est plus question ici de style ou de genre : Bernal transcende les catégories, incarnant avec une intensité rare la fragilité de l’existence, le combat intérieur, l’effondrement sublime. Son corps devient poésie. Il vibre, tremble, s’effondre dans une lente agonie où la douleur se mue en beauté.


© Compagnie de Sergio Bernal.
© Compagnie de Sergio Bernal.
“Avec Sergio Bernal, la danse devient un cri de l’âme — une brûlure, une caresse, une vérité nue. Il ne danse pas : il incarne l’émotion jusqu’à l’extase” - L'ÉPOQUE.

Les ailes imaginaires du cygne battent une dernière fois, non dans une envolée triomphante, mais dans une chute poignante, douloureusement belle. Le public retient son souffle, suspendu à la moindre inflexion du poignet, à la moindre oscillation de ses bras. Les mouvements ne sont plus chorégraphiés : ils sont vécus. Et l’on perçoit, dans cette mort dansée, non une fin, mais une offrande, une dernière déclaration d’amour à la vie, à l’art, à la vulnérabilité humaine.


© Compagnie de Sergio Bernal.
© Compagnie de Sergio Bernal.

Le silence qui précède l’ovation est peut-être le plus fort de la soirée. Un silence sacré, respectueux, bouleversé. Puis, comme un seul corps, la salle se lève, portée par une émotion collective. Les applaudissements éclatent, nourris, infinis. Des visages en larmes, des regards fiévreux, des cœurs chavirés : c’est toute une salle qui, le temps d’un instant, a vécu à l’unisson la vérité d’un cygne qui, en mourant, nous a appris à ressentir plus fort.


Avec cette interprétation, Sergio Bernal ne signe pas seulement la fin d’un spectacle. Il grave une empreinte. Il prouve que l’art, lorsqu’il touche à l’essentiel, n’a plus besoin de mots. Il suffit d’un battement d’aile, d’un soupir, d’une chute lente vers l’obscurité pour rappeler à chacun ce qu’il y a de plus vivant en lui : l’émotion pure.


© Compagnie de Sergio Bernal.
© Compagnie de Sergio Bernal.

Une ovation méritée pour une performance inoubliable


À l’issue de cette représentation, le public, debout, acclame longuement les artistes. Les applaudissements nourris témoignent de l’impact profond de ce spectacle, qui transcende les styles et les époques pour toucher à l’universel.


Avec “SER”, Sergio Bernal confirme son statut de figure majeure de la danse contemporaine, offrant une œuvre où la technique virtuose se met au service de l’expression la plus sincère des émotions humaines. Une soirée mémorable qui restera gravée dans les mémoires de ceux qui ont eu le privilège d’y assister.



“SER” : Une Odyssée Chorégraphique entre Tradition et Modernité


Le spectacle "SER", présenté le 6 mai 2025 au Théâtre Alexandre Dumas de Saint-Germain-en-Laye, est une œuvre chorégraphique singulière qui transcende les frontières stylistiques pour offrir une expérience sensorielle inédite. Conçu par Sergio Bernal en collaboration avec Ricardo Cue, José Manuel Benítez et José Manuel Álvarez, ce programme explore les multiples facettes de la danse, fusionnant flamenco, ballet classique et danse contemporaine dans une harmonie saisissante. 


La musique, véritable colonne vertébrale du spectacle, oscille entre des compositions classiques de Vivaldi et Saint-Saëns, des créations contemporaines de Max Richter et des rythmes pop de Beyoncé et Stromae. Cette diversité sonore est magnifiée par l’interprétation en direct de musiciens et chanteurs talentueux, dont la voix puissante de Paz de Manuel et la guitare expressive de Daniel Jurado


La distribution réunit des artistes d’exception : aux côtés de Sergio Bernal, les danseurs Aitor Hernández, Alba Dusmet et Miriam Mendoza apportent leur virtuosité, tandis que les chanteurs Roberto Lorente et Antón, également pianiste, enrichissent la palette émotionnelle du spectacle. Les chorégraphies, tantôt solennelles, tantôt effervescentes, révèlent une maîtrise technique impressionnante et une expressivité poignante. 


Au-delà de la performance, "SER" est une introspection artistique, un miroir de l’âme ibérique que Sergio Bernal expose avec sincérité et passion. Chaque tableau est une exploration des émotions humaines, portée par une mise en scène épurée qui laisse toute la place à l’expression corporelle et musicale. 


Cette représentation à Saint-Germain-en-Laye s’inscrit dans la tournée internationale de la Sergio Bernal Dance Company, qui, depuis sa création en 2019, ne cesse de séduire les publics du monde entier par son audace et son excellence artistique. Avec "SER", la compagnie confirme son engagement à renouveler le langage de la danse, en puisant dans les racines culturelles pour mieux les transcender. 


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