Sous le signe de l’émotion : l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo dirigée par Lio Koukman enchante l’Auditorium Rainier III
- L'ÉPOQUE MONACO
- May 12
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Updated: 6 days ago
L'ÉPOQUE - C’est dans une atmosphère vibrante et raffinée que l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo (OPMC) a donné, ce dimanche 11 mai 2025, un concert mémorable à l’Auditorium Rainier III. Placée sous la baguette du chef sino-macanais Lio Kuokman, la soirée a offert un programme éclectique réunissant quatre grandes figures du répertoire du XXe siècle : Bernstein, Gershwin, Barber et Rachmaninov. Le pianiste cubain Jorge Luis Prats, en invité d’honneur, a conquis le public monégasque par sa virtuosité solaire.
12.05.2025 © L'ÉPOQUE MONACO
Par Chloé Le Roy
Une ouverture rythmée et urbaine
La soirée s’est ouverte avec les Three Dance Episodes extraits de la comédie musicale On the Town de Leonard Bernstein. Œuvre emblématique de l’Amérique de l’après-guerre, elle a été interprétée avec énergie et précision, soulignant le lien entre musique savante et culture populaire, si cher à Bernstein.
Gershwin : un concerto éclatant
Le Concerto en fa de George Gershwin a ensuite permis à Jorge Luis Prats de déployer toute l’ampleur de son jeu : un équilibre parfait entre rigueur classique et liberté jazzy. Sa lecture, élégante et expressive, a reçu une ovation nourrie. Le dialogue entre le piano et l’orchestre, mené avec finesse par Kuokman, a révélé toute la richesse de cette œuvre-pont entre deux mondes.
Une prière suspendue
Changement d’atmosphère avec le célèbre Adagio for Strings de Samuel Barber. Dans une interprétation sobre et poignante, l’OPMC a su suspendre le temps, offrant un moment de recueillement quasi liturgique. Le silence qui a suivi les dernières mesures fut sans doute le plus bel hommage rendu à la profondeur de cette partition.
Rachmaninov pour conclure en majesté
En clôture, les Danses symphoniques de Sergueï Rachmaninov ont transporté le public dans un monde orchestral foisonnant, entre élégie et éclat. L’orchestre, d’une grande cohésion, a magnifié les textures et les contrastes de cette œuvre testamentaire. Lio Kuokman, très applaudi, a dirigé avec une énergie souple et une attention constante au détail.
Une saison sous le sceau de l’excellence
Ce concert s’inscrivait dans la saison 2024-2025 de l’OPMC, placée sous le Haut Patronage de S.A.R. la Princesse de Hanovre. Une fois de plus, l’orchestre a prouvé qu’il demeure l’un des piliers de la vie culturelle monégasque, capable de conjuguer tradition et modernité, émotion et virtuosité.
Avec une salle comble et un public enthousiaste, la soirée du 11 mai restera dans les mémoires comme un moment d’art total, entre lyrisme américain et souffle romantique russe.
