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Joyeux anniversaire Léonard de Vinci!

L'ÉPOQUE PARIS - L'œuvre de Leonardo di ser Piero, dit Leonardo da Vinci (Léonard de Vinci pour les francophones), naît le 15 avril 1452 à Vinci, petite ville de Toscane proche de Florence, fascine encore cinq cent soixante-douze ans plus tard.


15.04.2023 © L'ÉPOQUE PARIS


Par Fanny Delannoy



Léonard est considéré comme l'un des esprits les plus ingénieux et prolifiques de l'histoire. Il est devenu l’emblème des artistes ingénieurs de son époque et, presque par définition, le symbole d'un esprit universel. Il était à la fois scientifique, mathématicien, ingénieur, inventeur, anatomiste, peintre, sculpteur, architecte, urbaniste, scénographe, botaniste, musicien, poète, humaniste, philosophe et écrivain, un homme hors pair, l'archétype par excellence. Au passage du quinzième siècle au seizième, il illustre, et parfois incarne, la Renaissance, avec ses avancées dans le domaine artistique mais aussi dans les sciences et, avant tout, dans l'approche scientifique.


Léonard de Vinci et l'Homme de Vitruve


Bien peu de ses contemporains étaient sans doute au courant de ses multiples facettes qui ont été révélées plus tard, par l’étude des restes de ses carnets de notes. Oui, car le génie universel qui lui-même se désignait comme un « homme sans lettres », un «illettré», et qui en termes d'œuvres finies ne nous a laissé que le 'Traité de peinture', en réalité il a écrit une infinité de lettres. Surtout des écrits - avec une sorte de stylo plume inventé par lui-même - de droite à gauche, à l’envers, comme il le faisait souvent, parfois bourré de mots-clés anagrammes car il était très jaloux de ses écrits. Cependant, la partie de ses manuscrits qui a survecue est vraiment impressionnante. On parle de 16 000 pages pour 8 000 feuilles de notes. Ces fascinants objets contiennent des milliers de dessins qui associent art et philosophie naturelle, c’est-à-dire, en langage moderne, qui relèvent des sciences naturelles. Néanmoins, on pense que tout cela ne représente qu'une petite partie de ce qu'il aurait effectivement produit ; certains pensent qu'il a écrit 60 000, à voir 100 000 pages. Après plus de cinq siècles, une grande partie de ses œuvres a été détruite, une autre partie a été rapidement disséminée, mais peut-être qu'il reste encore quelque chose à découvrir, peut-être enterré dans des archives anciennes, comme cela s'est produit en 1966, lorsque deux nouveaux codes de Léonard ont été découverts à Madrid.

Leonard da Vinci

Ces dessins ont frappé les Hommes du XXe siècle, non seulement par leur beauté esthétique, mais surtout parce qu’ils donnent l’impression que Léonard de Vinci était un précurseur de l’époque moderne avec ses inventions : machines volantes, scaphandres de plongée ou encore machines préfigurant la révolution industrielle. Léonard était un prodigieux génie en avance de plusieurs siècles par rapport à ses contemporains.


Voici donc quelques-unes des plus belles inventions de Léonard de Vinci.



La vis aérienne, le précurseur de l’hélicoptère

© Catalogo collezioni, CC by-sa 4.0



La vis aérienne est l'une des plus célèbres machines imaginées par Léonard de Vinci ; elle préfigure d'une certaine façon l'hélicoptère. Le dessin que vous voyez date des années 1487-1490. Il illustre une fois de plus l'obsession de Léonard pour le vol. Son principe est inspiré par la vis d'Archimède, que l'on peut utiliser pour pomper de l'eau et qui avait vivement intéressé Léonard. Celui-ci faisait une comparaison entre l'air à l'eau, et elle était très juste puisqu'il s'agit effectivement de deux fluides. © Catalogo collezioni, CC by-sa 4.0



© Crochet.david, CC by-sa 3.0


Cette machine de Léonard de Vinci est une sorte de précurseur des automobiles. Des engrenages reliés aux roues sont mis en mouvement par l'énergie élastique accumulée dans des arbalètes. On peut trouver des versions plus simples et moins esthétiques de cette machine chez certains ingénieurs et prédécesseurs de Léonard de Vinci, au Moyen Âge et pendant la Renaissance.


Les dessins à gauche en arrière-plan sont extraits du Codex Atlanticus, un recueil de dessins et de notes de Léonard de Vinci conservé à la bibliothèque Ambrosienne de Milan.



Le parachute

© Crochet.david, CC by-sa 3.0


Il est difficile de dire si Léonard de Vinci est bien le premier à avoir inventé le parachute mais il est certainement un des pionniers de ce concept du point de vue scientifique.

Le dessin en arrière-plan est extrait du Codex Atlanticus, un recueil de dessins et de notes de Léonard de Vinci conservé à la bibliothèque Ambrosienne de Milan. Le dessin a probablement été réalisé entre 1485 et 1502.


Les machines volantes

© Diagram Lajard, DP


Voici une des machines volantes de Léonard de Vinci. Elle semble plus tenir du planeur que des inventions dessinées pour faire du vol battu. Léonard de Vinci était limité par les sources d'énergie disponibles à son époque. Il semble avoir compris au fil du temps qu'il devait s'orienter vers ce type de machine imitant les oiseaux en vol plané. Le but ? Réaliser l'un des plus vieux rêves de l'Homme : voler.



La bicyclette

© (Eloquence), DP


Léonard de Vinci a-t-il inventé la bicyclette ? Cette réalisation est tirée d'un dessin controversé découvert pendant les années 1960 en séparant deux feuillets du Codex Atlanticus qui avaient été collés. Le document est daté de 1493 de la main même de Léonard mais certains pensent que le dessin est un faux.

Toutefois, on trouve dans le Codex Madrid, un autre recueil de dessins de Léonard de Vinci qui nous est parvenu, la description d'une chaîne ressemblant en tout point à la chaîne de vélo figurant sur la bicyclette du Codex Atlanticus. Le mystère demeure.

La mitrailleuse ou ribaudequin

© Sémhur GFDL


Voici une invention qui illustre bien la passion de Léonard de Vinci pour les armes. N'oublions pas qu'il s'était présenté au duc de Milan comme un ingénieur militaire tout autant qu'un artiste. On voit ici l'une de ses mitrailleuses, encore appelées « ribaudequins » au moment du développement des armes à feu en Europe.


Le char d'assaut

© Erik Möller, CCO


Très connu, le char d'assaut de Léonard de Vinci n'est cependant pas une totale nouveauté ; le concept était latent dès les tours mobiles de combat de l'époque romaine. Ce char se déplace grâce aux huit hommes qui sont à l'intérieur. Léonard pensait que des chevaux ne supporteraient pas d'être enfermés dans ce « tank ».

Sa forme conique est destinée à dévier les projectiles, boulets de canon ou blocs de roche lancés par une catapulte. On pense qu'il était renforcé par des plaques métalliques, selon la conception qu'en avait Léonard. Comme pour l'immense majorité de ses inventions, il n'a jamais été réalisé de son vivant.



La vis d'Archimède et l'ingénierie hydraulique

© Crochet.david, CC by-sa 3.0


Léonard de Vinci était passionné par l'ingénierie hydraulique et par les travaux d'Archimède. On voit donc ici une vis d'Archimède mise en rotation à la main et qui pouvait servir de pompe pour faire remonter de l'eau.



Le scaphandre

© Catalogo collezioni, CC by-sa 4.0


Aucun dessin connu de Léonard de Vinci ne ressemble exactement à cette image de scaphandre. Toutefois, il en existe qui possèdent certains éléments analogues. N'oublions pas que les inventions de Léonard sont des améliorations d'idées qui étaient déjà dans l'air du temps chez ses contemporains. D'ailleurs, des moyens pour aller sous l'eau étaient déjà examinés au Moyen Âge avec des esquisses de solution.

Léonard semble avoir imaginé ici une combinaison de plongée équipée d'un masque, lui-même relié à la surface par des tuyaux amenant l'air au plongeur. Hélas, ce système ne permet pas de plonger en dessous de quelques mètres car les poumons doivent travailler contre la pression de l'eau.



Le bateau à aubes

© Crochet.david, CC by-sa 3.0


Léonard de Vinci n'est pas l'inventeur du concept du bateau à aubes : on le trouve déjà dans les œuvres de l'ingénieur et architecte romain Vitruve, mais aussi dans des traités datant du Moyen Âge et même chez les Chinois, il y a plus de 1 000 ans. Toutefois, comme toujours, Léonard en fait des illustrations esthétiques inimitables.



La grue à plateforme annulaire

© Catalogo collezioni, CC by-sa 4.0


Voici un exemple d'une des machines de levage conçues par l'ingénieur Léonard de Vinci. Il s'agit d'une grue à plateforme annulaire. Léonard de Vinci s'est probablement inspiré ici des créations des ingénieurs de l'époque qui servaient à la construction de palais et de dômes tel celui de Florence.


L'Homme de Vitruve, le compas et les proportions

© Caroline Léna Becker, CC0 1.0


L'Homme de Vitruve est probablement le dessin le plus emblématique de Léonard de Vinci. Il est le symbole des idéaux de la Renaissance et de l'humanisme, ce courant culturel où l'art, la science et la philosophie n'étaient qu'un et où l'Homme était au centre de l'univers. Annoté et réalisé vers 1490, ce dessin est fait à la plume, à l'encre et au lavis.

L'artiste s'est ici inspiré de sa lecture des théories exposées par Vitruve dans son traité d'architecture. Vitruve était un ingénieur et architecte romain vivant à l'époque de l'empereur Auguste. Le dessin de Léonard est censé représenter des proportions parfaites d'un corps humain idéal. Ces proportions sont basées sur des structures mathématiques et symbolisent l'harmonie de l'univers.

L'Homme de Vitruve est associé ici à un compas, un fac-similé réalisé d'après le folio 696r du Codex Atlanticus de Léonard de Vinci (1514-1515).



La scie hydraulique et sa roue à godets

© Alessandro Nassiri, CC by-sa 4.0


Cette machine est une scie hydraulique inspirée par un dessin extrait du Codex Atlanticus, un recueil de dessins et de notes de Léonard de Vinci conservé à la bibliothèque Ambrosienne de Milan. La scie est entraînée par une roue à godets qui tourne grâce à l'eau et dont le mouvement en rotation est transformé en mouvement vertical. Plusieurs machines de Léonard tirent leur énergie des mouvements de l'eau.


L'ornithoptère

© Special Collections Toronto Public Library, CC by-nc 2.0


C'est, semble-t-il, l'un des premiers dessins que Léonard de Vinci ait consacré à ses machines volantes. Il préfigure d'autres versions de l'ornithoptère, cet aéronef dont la sustentation est assurée par des battements d'ailes suivant le principe du vol des oiseaux. Un système de levier transforme des mouvements alternés des pieds et des mains en battements d'ailes. Le dessin est extrait du Codex Atlanticus.

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